Accident d’exposition sexuelle

Délai entre exposition et prise en charge : le plus court possible (idéalement < 4h après l’expositon, au plus tard jusqu’à 48h après l’exposition).

1. Consultation aux urgences, dans un service spécialisé, en CeGIDD ou en centre de santé sexuelle pour :

• Recherche du statut sérologique de la personne source si possible.
• Mise en route d’un traitement post exposition sur décision d’un médecin spécialisé : anti-VIH et anti-hépatite B (vaccination, immunoglobulines ou antiviraux).
• Un traitement préventif anti-hépatite C n’est pas recommandé en post-exposition, aucune étude n’ayant évalué son efficacité.
• Recherche et traitement des autres IST (syphilis, infection à gonocoque, Chlamydia trachomatis …).

2. Contraception d’urgence pour les femmes en age de procréer : dans les 72 heures au plus tard.

3. Utilisation de préservatifs et exclusion du don du sang jusqu’à la fin du suivi sérologique.

4. A distance, discussion mise en place d’une PrEP si risque de réexposition au VIH.

Nb : En cas de d'accident d'exposition sexuelle avec un patient source infecté par le VIH :

• Charge virale indétectable depuis plus de 6 mois chez patient suivi = risque de contagion négligeable
• Risque de transmission des autres IST (HCV, HBV…) inchangé.

Durée totale du traitement anti-VIH = 28 jours si le sujet est pris en charge dans une centre référent et indication TPE clairement établie.

Surveillance de la tolérance clinique et de l'observance des traitements.

Suivi biologique (voir Annexe 1).

1. Risque de transmission sexuelle du VIH :

• 35 fois plus élevé pour un rapport anal réceptif que pour un rapport vaginal insertif (par niveau de risque décroissant : acte anal réceptif avec éjaculation, vaginal réceptif avec éjaculation, anal insertif, vaginal insertif, fellation réceptive).
• Augmente en cas de charge virale forte, présence de sang du patient source lors du rapport sexuel, lésions génitales ulcérées.

2. Risque de transmission sexuelle du VHC : 

• rare au sein des couples hétérosexuels stables
• en augmentation parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes infectés par le VIH ayant des pratiques sexuelles parfois traumatiques, non protégées avec des partenaires multiples

3. Risque de transmission sexuelle du VHB : 

• élevé : 30 à 40 %