Comment lire son bilan biologique

Une charge virale indétectable ne veut pas dire guérison. Les virus restent toujours présents dans le sang mais en quantités si faibles que les examens habituels ne les détectent pas (limite de détection de 40 à 50 copies par millilitre). De plus, le virus reste présent à l’état latent (endormi), dans les cellules de certaine organes (appelés réservoirs comme les ganglions par exemple). Lorsque l’on arrête le traitement, ces virus endormis se réveillent et se multiplient, pouvant causer des dommages sur les défenses de l’organisme et d’autres organes.

Les lymphocytes CD4 sont une catégorie des globules blancs, cellules de défense du corps contre les infections. Le virus du VIH s’attaque à ces lymphocytes CD4 lorsqu'il se multiplie. Donc, plus le virus est actif, moins on a de lymphocytes CD4, et plus les défenses du corps sont basses.

Le traitement permet de diminuer le nombre de virus donc d’augmenter le nombre de cellules CD4 de défense .

• Quand on a plus de 500 CD4 par mm3, on peut dire que l’on est protégé contre les infections opportunistes liées au virus VIH.
• Quand on a moins de 200 CD4 mm3, par contre, on risque de développer des infections graves ; cette phase de la maladie s’appelle le stade SIDA.

Le nombre de prise de sang peut être fréquent en début de traitement, en cas de complications, de changement de traitement… Mais lorsque l’infection est contrôlée par un traitement efficace et bien toléré, les prises de sang peuvent être espacée (2 à 3 par an) et deviennent moins importantes en nombre. Cela dépend de la charge virale (nombre de virus dans le sang) et du niveau de CD4, au départ et de la réponse au traitement.

Lorsque l'infection est stabilisé, un jour à l'hôpital, une fois par an, peut être programmé durant lequel plusieurs bilans sont réalisés pour faire le point.

Le rôle de certaines prises de sang est également de regarder si le corps supporte bien le traitement, notamment si le traitement ne gêne pas le fonctionnement du foie, des reins. La prise de sang permet donc aussi de suivre l’efficacité et la bonne tolérance des traitements.