Sexualité

Les personnes séropositives peuvent transmettre le VIH pendant les rapports sexuels anaux ou vaginaux, mais les préservatifs, lorsqu’ils sont correctement utilisés, peuvent éviter la transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles.

Il y a un risque de transmission du VIH pendant les rapports oraux-génitaux (fellation, cunnilingus), mais celui-ci est faible. Il augmente si le sperme ou le sang menstruel entre en contact avec la bouche du partenaire, si celui-ci a les gencives irritées, des aphtes car ce sont des portes d’entrée pour le virus.

Lors de l’utilisation de jouets intimes partagés, il faut mettre un préservatif sur le jouet et changer de préservatif lorsque l’on change de partenaire.

Aujourd’hui, un couple en relation stable, dont l’un des partenaires est porteur d’une infection VIH peut se passer de préservatif dans des conditions précises, après discussion avec le médecin :

• Prendre son traitement très régulièrement
• et avoir une charge virale indétectable (Nombre de virus très faible dans le sang) depuis plus de 6 mois

Il existe de nombreuses infections sexuellement transmissibles, et la plupart augmentent les risques de transmission du VIH pendant les rapports sexuels. Ces infections peuvent engendrer des complications et peuvent avoir un impact négatif sur l’évolution de l’infection par le VIH.

Si le préservatif se déchire, glisse ou en l’absence d’usage de préservatif, vous devez absolument informer immédiatement votre partenaire de votre séropositivité. Votre partenaire a en effet la possibilité de suivre un traitement préventif qu’on appelle une prophylaxie postexposition, et qui peut empêcher une éventuelle contamination. Il existe également un risque d’hépatite B et d’autres infections sexuellement transmissibles. Votre partenaire doit impérativement s’adresser le plus rapidement possible, au mieux dans les heures qui suivent, aux urgences ou à un centre de consultation spécialisé dans le VIH, dans un délai maximum de 48 heures pour une éventuelle mise sous traitement.

Il est utile de connaître pour mieux évaluer l'indication du traitement :

• la sérologique VIH de son partenaire, avec son accord
• la vaccination hépatite B de son partenaire.

Dans de nombreux pays dont la France, si vous savez que vous êtes séropositif.ve, et que vous avez des rapports sexuels sans protection sans en informer votre partenaire, il est possible qu’on vous poursuive en justice.

Le VIH aura probablement, à un moment ou à un autre, un effet sur votre désir sexuel, votre libido. Obtenir le soutien des partenaires, des amis ou des professionnels peut vous aider à surmonter vos inquiétudes et vos difficultés.

Certaines personnes peuvent en effet difficilement concevoir qu’elles puissent de nouveau, un jour, faire l’amour, ou même susciter le désir d’un.e partenaire. Toutefois, en règle générale, une fois passé le premier choc, la libido revient progressivement. Et de nombreuses personnes séropositives ont retrouvé une sexualité tout aussi satisfaisante qu’auparavant.

Avoir une sexualité épanouie après un diagnostic de VIH est une bonne chose pour la santé mentale et physique. Une bonne santé sexuelle signifie être satisfait.e de ses choix, de ses rapports sexuels et de sa sexualité

Selon les rares études disponibles, certaines femmes décrivent une absence de désir, une sécheresse vaginale, l’absence de plaisir, l’absence d’orgasme ou des douleurs. Chez l’homme, il peut y avoir des troubles de l’érection, le manque de libido, ainsi que des troubles de l’éjaculation.

Si vous rencontrez des difficultés, ce n’est probablement pas dû à une seule cause, mais plutôt à une combinaison de facteurs, à la fois physiques et psychologiques. Quelle qu’en soit la raison, il est conseillé d’en parler avec vos partenaires, vos amis, un médecin ou un membre d’une association. Pour les hommes qui souffrent de troubles érectiles, plusieurs médicaments peuvent aider mais ils doivent être pris avec prudence en fonction du traitement antirétroviral.

Ce résumé suggère comment faire face aux problèmes et aux sentiments d’anxiété que vous aurez peut-être vis-à-vis de votre séropositivité, mais il n’est pas exhaustif. N’hésitez pas à parler de vos doutes ou de vos interrogations.